Dassault Mirage IIIS

Intercepteur
France / Suisse
1959

Un peu d'histoire

C’est en 1961 que le Parlement suisse a choisi le Mirage III pour assurer la défense de son territoire, le Mirage IIIS étant une version fortement modifiée du Mirage IIIE, et assemblée sous licence par la Fabrique Fédérale d’Emmen.
Des 100 exemplaires commandés au départ, seuls 57 avions seront finalement livrés (parmi lesquels 36 Mirage IIIIS) en raison d’un dépassement de budget occasionné par les modifications demandées par les autorités Suisses.
Adapter l’avion français aux lourdes contraintes réclamées par l’armée de l’air suisse ne fut pas simple : la cellule dut être renforcée pour diminuer la fatigue structurale, des points de hissage rajoutés pour pouvoir stocker les avions au plafond des abris-cavernes, l’amortisseur du train avant fut rendu gonflable et le circuit électrique entièrement repensé pour une mise en œuvre rapide au départ de ces mêmes cavernes.
Mais la modification la plus importante toucha le système d’armes dont le classique radar d’origine Thomson Cyrano fut remplacé par le Hugues Taran 18 américain spécialement adapté aux exigences suisses, tout comme le missile Falcon et la chaîne de défense Florida.
Les Escadrilles 16 et 17 furent déclarées opérationnelles en 1968 et ne quittèrent leurs Mirage qu’en 1999. Un chantier de modernisation à mi-vie toucha l’ensemble de la flotte de 1985 à 1991, les Mirage suisses recevant à cette occasion des empennages canard, un siège zéro-zéro, un ensemble complet de contre mesures électroniques et leur camouflage gris.
L’exemplaire en exposition (J-2304) est le premier Mirage IIIS entièrement assemblé en Suisse.
Il porte les marques de l’Escadrille 16 de Payerne, qui a remplacé ses Mirage par des F/A-18 Hornet américains.

Musée Européen de l'aviation de chasse de Montélimar, route de l'Aérodrome 26200 Montélimar